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Une triple logique de lutte

parCécile LAVRARD-MEYER, maître de conférences à Sciences-Po Paris

Articles de la revue France Forum

Pas de pensée unique contre la pauvreté !

Que la pauvreté soit considérée comme le fait de manquer du nécessaire ou de n’avoir que le strict nécessaire, ou bien comme le fait d’inspirer de la pitié ou de la commisération, elle est une catégorie fluctuante. Elle dépend de ce que l’on considère comme nécessaire, de la capacité que l’on a à satisfaire ses besoins, mais également – au-delà de son propre nécessaire et de ses propres moyens à satisfaire ce nécessaire – de l’appréciation d’autrui sur ces besoins. Ainsi le regard politique perçoit-il le pauvre en fonction des préoccupations majeures de son temps, le considérant moins comme l’homme de ses propres besoins que celui des besoins de la communauté. La lutte contre cette réalité complexe et subjective aux multiples facettes qu’est la pauvreté s’organise selon des logiques souvent extérieures au pauvre lui-même.


LA LOGIQUE DE SOLIDARITÉ. Elle cherche à rompre le cercle vicieux de la pauvreté par un apport d’aide. C’est la logique de l’aide publique au développement, mais aussi d’organisations non gouvernementales ou de fondations privées. Les débats sur l’efficacité de cette aide – et singulièrement celle de l’aide publique au développement – font rage. Ses plus ardents défenseurs, dont... 

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