Avec 472 millions d’urbains en 2015, soit deux fois plus qu’en 1995, la métropolisation africaine ne cesse de s’accélérer. Au-delà d’un effet de rattrapage pour le continent le moins urbanisé de la planète, force est de constater que ces concentrations métropolitaines tendent à se localiser sur les littoraux maritimes et fluviaux. Il en découle une réalité inextricable : la croissance de la ville est concomitante à celle du port, territoire productif dorénavant enchâssé par une expansion métropolitaine non maîtrisée. Les bénéfices d’une croissance composite peuvent être optimisés tout en se prémunissant des affres d’externalités négatives, destructives de valeur.

VISION STRATÉGIQUE ET COURAGE PROSPECTIF. La planification stratégique et territoriale de la métropole portuaire africaine constitue l’un des plus grands défis de croissance du continent. Cette projection du système ville-port exige de répondre aux défis de l’approvisionnement en électricité, de la gestion des déchets, des transports métropolitains, de la préservation des espaces naturels, etc. Elle suppose d’anticiper le temps long pour structurer l’accueil de millions de nouveaux métropolitains et la manutention de millions de tonnes de marchandises supplémentaires. Le tout s’appréhende dans des univers spatiaux contraints où l’accès au foncier...