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Les bonnes raisons de l’atlantisme

parMichele COMELLI, spécialiste politique et économique au consulat général des États-Unis à Florence et ancien chercheur senior à l’Istituto affari Internazionali (Italie)

Articles de la revue France Forum

La seconde patrie de millions d’Italiens.

Le 12 avril  dernier, le ministre des Affaires étrangères italien, Luigi Di Maio, a rencontré le secrétaire d’État américain Antony Blinken à Washington, en tant que premier visiteur étranger accueilli par la nouvelle administration Biden. Même si le voyage de Di Maio était déjà planifié pour la célébration des 160 ans de l’établissement des relations diplomatiques italo-américaines à l’ambassade d’Italie, il témoigne de l’excellent état des relations bilatérales. Non seulement parce que les deux administrations partagent les mêmes priorités politiques (combattre la pandémie via une campagne de vaccination soutenue, des plans ambitieux de lutte contre le changement climatique…), mais avant tout parce qu’elles partagent les mêmes valeurs, en particulier celles de la démocratie et des droits de l’homme. Ce qui est d’autant plus important à l’heure où les défis combinés de la pandémie et de la crise économique et sociale qu’elle a provoquée ont contribué à une détérioration de la démocratie à l’échelle mondiale. Comme le mentionnait Antony Blinken le 3 mars 2021, lors de son premier discours en tant que secrétaire d’État, le dernier rapport de Freedom House sur l’état de la démocratie rappelle que l’année 2020 « a marqué la 15e année consécutive de déclin des libertés mondiales » et que «  la longue récession démocratique va en s’approfondissant2 ». L’Italie et les États-Unis sont tous deux convaincus que les défis mondiaux contemporains ne peuvent être relevés qu’avec plus, et non moins, de démocratie, d’état de droit et de respect des droits de l’homme. Lors de son premier discours en tant que président du Conseil, en février dernier, Mario Draghi a réaffirmé les pierres angulaires de la politique étrangère italienne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale – l’intégration européenne et un partenariat solide avec les États-Unis –, assurant que « ce gouvernement sera résolument pro-européen et atlantiste, aligné sur les ancrages historiques de l’Italie : l’union européenne, l’Alliance atlantique, les Nations unies ». Dans le même discours, Draghi a également mentionné les manquements aux droits de l’homme en Russie et « la hausse des tensions dans le voisinage asiatique de la Chine », signalant ainsi sa...

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