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La littérature, soft power à l'indienne

parCatherine SERVAN-SCHREIBER , chercheur au Centre d'études de l'Inde et de l'Asie du Sud (CNRS/EHESS)

Articles de la revue France Forum

L'écrivain, ambassadeur du goût et du raffinement.

Les 18 et 19 novembre 2017, s’est tenue la 7e édition de l’Inde des livres à Paris. Au cours de ces deux jours, des débats se sont organisés autour de thèmes majeurs : grandes politiques urbaines, gestion des eaux et forêts, conflits autour des fleuves, pollution, écologie et déforestation, féminismes indiens, changements de cap au sein de la famille indivise, relations Inde et diaspora, villes nouvelles et smart cities, citoyenneté, gouvernance et Inde des tribus, laïcité et minorités… Ont été conviés les plus grands romanciers indiens ayant écrit sur ces sujets, tels Amit Chaudhuri1 ou Shumona Sinha2. Cet événement parisien, répondant à une véritable attente des lecteurs, illustre bien le rayonnement dont jouit la littérature indienne aujourd’hui. 


UNE NOUVELLE GÉNÉRATION D’AUTEURS. S’il est vrai que les classiques – en particulier le Prix Nobel de littérature de 1913, Rabindranath Tagore, mais aussi Munshi Premchand –, puis les ténors des débuts de la littérature indienne en anglais, R.K. Narayan3 ou Mulk Raj Anand4, ont ouvert une voie, c’est la toute dernière génération d’auteurs qui remporte indéniablement le succès des ventes et booste l’image nouvelle de l’Inde. En France, si ce tournant s’est...

 


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1. Un nouveau monde, éditions Philippe Picquier, 2007.
2. Calcutta, éditions de l’Olivier, 2014. Apatride, éditions de l’Olivier, 2017.
3. Le mangeur d’hommes de Malgudi, Le Livre de poche, 1989.
4. Intouchable, 1936. Coolie, 1936. 

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