Les paradoxes du soft power chinois
Articles de la revue France Forum
La Chine fait rêver ; le Parti communiste chinois nettement moins !
Le soft power a eu et aura toujours des incarnations variées. L’inventeur du concept, Joseph Nye, le reconnaît lui-même. Le soft power américain, avec tous les éléments symboliques de l’american way of life, a accompagné la Libération. Il n’aurait pu voir le jour si la sympathie, voire l’admiration, profonde suscitée par les États-Unis à la fin de la Deuxième Guerre mondiale et pendant l’après-guerre (le plan Marshall est aussi un élément non négligeable du soft power américain) avait été absente. Assurément, l’acquisition et l’entretien de ce soft power, qui peut se définir comme le « prolongement du pouvoir issu de la victoire et de la guerre par d’autres moyens », ont nécessité beaucoup d’effort : rien n’est jamais acquis en termes de soft power.
De même, dans une époque plus récente, c’est grâce à des efforts indéniables de « promotion » que s’est effectuée la montée en puissance de nouveaux soft powers : le plus décalé, mais pas forcément le moins pertinent, est celui que la Corée du Sud...