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Cuba-États-Unis une lente normalisation

parJanette HABEL, collaboratrice du Monde diplomatique

Articles de la revue France Forum

En définitive, offrir le prix Nobel de la paix à un président en début de mandat, cela n'a pas que des défauts !

Ils veulent tous y aller, c’est à qui arrivera le premier ! Depuis le 17 décembre dernier, date de l’annonce simultanée par les présidents cubain et américain de la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays, les visites officielles se succèdent à Cuba. les Nord-américains, les Français, les Européens, tous ceux qui, pendant près d’un demi-siècle, ont respecté bon an mal an l’embargo, puis, depuis 1996, le mémorandum européen limitant les relations officielles avec La Havane, font, aujourd’hui, le voyage dans l’île. Pourtant, le pays est toujours inscrit sur la liste américaine des pays soutenant le terrorisme aux côtés de l’Iran et de la Syrie. Il faut faire vite, avant l’arrivée attendue des entreprises américaines et des touristes cubano- américains.

Comment expliquer le tournant de l’administration américaine après plus d’un demi-siècle de conflit ? Obama était placé devant un dilemme avec la tenue, le 11 avril 2015, au Panama, du sommet des amériques qui réunit l’ensemble des présidents des États américains sauf Cuba. Or, de très nombreux chefs d’État, dont Dilma Rousseff pour le Brésil, mais aussi certains parmi les plus conservateurs, avaient, cette fois, averti qu’ils n’y assisteraient pas si le gouvernement cubain en était exclu malgré l’invitation officielle du président panaméen.


LES ÉTATS-UNIS, SANS AUTRE CHOIX POSSIBLE. Les États-Unis, en refusant la présence cubaine, étaient assurés de...

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