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Améliorer l'anticipation

parEric DANON, Directeur général du Conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégiques

Articles de la revue France Forum

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Sur la question de l’amélioration de notre capacité d’anticipation des nouvelles menaces, il faut faire preuve de la plus grande humilité. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas déployer des efforts en ce sens. Quatre pistes peuvent être tracées. Évidemment, la « solution », si tant est qu’il y en ait une, sera élaborée comme un mix de ces quatre approches.

La première piste consiste à prendre le contrepied de la question – en posant que, face à l’incertitude, la prédiction est impossible car la rupture stratégique n’est pas modélisable.

Alors, pour ceux qui pensent que l’imprévisible porte bien son nom, l’important n’est pas tant d’essayer de prévoir que de se mettre en position de répondre à tout événement, y compris le plus imprévu, portant atteinte à la sécurité du pays et de ses citoyens.

Concrètement, pour améliorer la résilience de la nation, il s’agit d’abord de mettre l’État en capacité de répondre aux chocs d’où qu’ils viennent et quelle que soit leur nature.

Le monde nous reconnaît une réelle expertise en ce sens : gestion des crises, plans de défense et de secours supervisés par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), etc.

Mais voyons plutôt les trois autres approches qui portent, elles, sur l’amélioration de notre capacité à anticiper les futures menaces et les ruptures.

La deuxième piste consiste à s’obliger à penser sur la base de certaines constantes historiques, sans pour autant prolonger les courbes du passé et en refusant tout ce qui relève du politiquement correct. C’est particulièrement difficile car nous sommes...

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