©Bennymarty - stock.adobe.com

L'Onu et la résolution de conflits

parJean-Marie GUEHENNO, professeur invité et directeur du Kent Program for Conflict Resolution à l'université de Columbia et senior fellow  au Carnegie Council for Ethics in International Affairs (Etats-Unis) 

Articles de la revue France Forum

Des petits pas encore plus petits qu'auparavant.

La fin de la guerre froide a été marquée par une nette diminution des conflits, même si la tragédie yougoslave, l’effondrement de la Somalie et le génocide rwandais ont également marqué la période. Si l’Onu doit prendre une part du blâme dans ces échecs, elle a également sa part dans la diminution globale du nombre des conflits, beaucoup de sorties de conflit ayant été rendues possibles par le déploiement d’opérations de maintien de la paix ou de médiations politiques, du Cambodge à l’Amérique centrale, du Mozambique à la Sierra Leone et au Liberia.

Cette phase est terminée et la tendance est, aujourd’hui, à l’augmentation des conflits. Ceux-ci durent plus longtemps et apparaissent de plus en plus difficiles à arrêter, la Syrie et le Yémen étant les exemples les plus tragiques de cet accroissement de la violence. Quel peut être le rôle de l’Onu dans cette phase nouvelle ? Le modèle de résolution des conflits que l’organisation avait testé avec succès dans les premières décennies de l’après-guerre froide est-il...

Onu