La Covid-19 n’a pas eu d’effets importants sur les conflits armés en cours, la guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan avec des milliers de morts de part et d’autre ayant même éclaté au plus fort de la crise sanitaire : 8 000 tués en quarante-quatre jours !
Le choc de la Covid va-t-il durablement changer les individus et changer le monde ? La manière de vivre, de travailler, de consommer, de prendre soin de soi, de circuler, d’habiter sera-t-elle différente de ce qui était connu jusqu’à présent ?
Il y a, en ce moment, dans les primaires du camp démocrate, un je-ne-sais-quoi d’inhabituel.
Il n’aura pas échappé aux lecteurs nés au siècle passé l’emprunt du titre de ce numéro de France Forum à l’ouvrage majeur de John Kenneth Galbraith, Le Nouvel État industriel, paru aux États-unis, en 1967.
L'évocation de l’Afrique autorise très souvent les mêmes commentaires : terre des laissés-pour-compte, tensions géopolitiques empêchant tout développement, élites corrompues et dirigeants politiques peu fréquentables, etc. Inutile de s’échiner à expliquer que ces poncifs sont, à bien des égards, éculés et que les parties francophone, anglophone, lusophone et arabophone du continent sont, en réalité, radicalement différentes.
8 juin 1817 : les canuts lyonnais brisent les nouvelles machines à tisser qui menacent leur savoir-faire et leur emploi.
25 juin 2016 : les chauffeurs de taxi renversent les voitures des prestataires de la société Uber et dénoncent une concurrence qu’ils jugent déloyale.
L’art et la culture font de la France un pays du savoir-vivre et du savoir-faire souvent enviés, parfois copiés, mais rarement égalés. Cette diversité et cette richesse sont le fruit d’un artisanat d’exception, cultivé depuis des siècles, qui témoigne de la créativité et de l’inventivité de la France. Quelle que soit la région, il y a toujours des découvertes à faire, des trésors cachés à découvrir.
Cela se dit dans toutes les instances internationales, le gouvernement français s’investit considérablement dans l’organisation de la conférence Climat, dite COP21, qui se tiendra à Paris, en décembre prochain.
Le sport gouverne le monde. Cette idée est communément répandue et trouve encore plus d’acuité au moment des grandes manifestations sportives internationales. On l’a mesuré au moment des Jeux olympiques en Chine, plus récemment lors des JO d’hiver de Sotchi et de la Coupe du monde de football au Brésil, ou encore dans les débats sur la Coupe du monde de football, en 2018, en Russie et au Qatar, en 2022.
Les chiffres de l'injustice sociale sont éloquents : plus de 200 millions d'hommes et de femmes sont au chômage, 40 millions de jeunes sans emploi, la moitié de la population mondiale sans aucune couverture sociale, sans compter la question du travail forcé, celle des discriminations faites aux femmes ou les pressions exercées sur les libertés syndicales.
Le bouleversement politique de mai 2002 a démontré que le besoin de changement, que le souhait du redressement était profondément ressenti par notre peuple. Profondément, mais obscurément. La déception aujourd'hui est patente.
Certes des réformes ont été entamées. Mais avec une lenteur qui n'a rien de sage. Elles ne semblent pas avoir été préparées par une réflexion d'ensemble, ni mises en oeuvre avec la ferme conviction de leur nécessité. Elles progressent à cloche-pied...
Lorsque le temps long de la pensée rencontre les attentes pressantes de l'actualité, cela s'appelle le moment de la réforme. Les enjeux sont majeurs pour les générations futures.
Il ne s'agit pas non plus de légiférer toujours davantage en se donnant l'illusion d'agir. L'urgence des temps est simple : la responsabilité, le courage, et la pédagogie.
Le numéro d'été de France Forum paraît alors que s'éteignent à peine les dernières braises des événements de mai.