Dans cette troisième et dernière livraison consacrée à la crise engendrée par l’épidémie de Covid-19, la communauté d’auteurs de France Forum finit de livrer ses réflexions sur les turbulences que le monde traverse depuis plusieurs mois.
Le choc de la Covid va-t-il durablement changer les individus et changer le monde ? La manière de vivre, de travailler, de consommer, de prendre soin de soi, de circuler, d’habiter sera-t-elle différente de ce qui était connu jusqu’à présent ?
C’était une vraie gageure. Solliciter en un temps record, en plein confinement, les presque sept cents dirigeants politiques, diplomates, universitaires, scientifiques, chefs d’entreprise, responsables associatifs, qui avaient écrit pour France Forum au cours des six dernières années et leur demander de s’exprimer sur le monde de l’après-Covid-19.
Allez risquons-nous. Pourquoi ne pas demander au futur président de la République de faire du risque un principe constitutionnel ? Après tout, en 2004, Jacques Chirac avait bien intégré la Charte de l’environnement et le principe de précaution dans notre loi fondamentale. Affirmer, aujourd’hui, la vertu du risque en lui donnant une valeur constitutionnelle ne serait-ce pas un juste retour des choses ?
Chacun croit que l’algorithme est une question mathématique. Faux ! C’est, d’abord, une question d’orthographe. Faites un test dans votre entourage et vous verrez combien de fois « algorythme » sera écrit en lieu et place d’« algorithme ». Sans compter ceux qui oublieront le « h », avec ou sans le « y ». Les précédents outils de nos grandes révolutions économiques et sociales avaient eu l’orthographe plus heureuse : l’imprimerie, la machine à vapeur, Internet – le risque de se tromper était moindre !
Cela se dit dans toutes les instances internationales, le gouvernement français s’investit considérablement dans l’organisation de la conférence Climat, dite COP21, qui se tiendra à Paris, en décembre prochain.
La sécurité paraît être la mission principale de l’État. L’histoire nous enseigne que cette politie, cet être abstrait et nécessaire est né des catastrophes humaines, créées par l’anarchie.
Mais il apparaît aujourd’hui que plus les États semblent se renforcer, se compliquer, plus ils engendrent des réactions contraires à leur vocation première, ils sont incapables d’éradiquer les foyers de non-droit et de criminalité subsistant malgré un grand déploiement de techniques nouvelles et coûteuses. Une situation inquiétante.
Cette évolution paradoxale a fait l’objet d’un colloque organisé, par la fondation Jean Lecanuet, le 18 janvier dernier au Sénat, avec la participation d’éminents spécialistes des problèmes de sécurité intérieure et extérieure.
Le piquant dans les crises du capitalisme, c'est que chacune est différente des précédentes. D'où surprise, gâchis et tremblements. Si l'on se force un peu, comme Schumpeter, on parle alors de "destruction créatrice".
La crise qui, au milieu de 2007, a surgi de la débauche des prêteurs en "subprime" est particulièrement sournoise. La méthode de la titrisation, utilisée à une échelle planétaire, consisle à repasser le risque d'un prêteur à l'autre, d'un autre à l'un et ainsi de suite. A tel point que, comme le Mistigris, on ne sait plus où il est allé se nicher !
Oui au traité constitutionnel. Donner une constitution à l'Europe, au point où elle en est arrivée de sa construction commencée il y a à peine un demi-siècle, n'a pas seulement une valeur symbolique.
La Commission qui se met en place sous la direction de José anuel Barroso laisse déjà apparaître le nouveau visage de l'Union européenne. Mais s'élargir ne suffit pas. II faut encore se fortifier. L'Union nouvelle va-t-elle engendrer une nouvelle société ? Différente du modèle américain ?
Si la sécurité est un combat, il s'agit d'abord d'un combat pour la reconnaissance de la responsabilité individuelle. Le sens de ce combat consiste à valoriser la prise de risque et à condamner la culture de l'impunité.
Prenons garde à ne pas confondre protection et protectionnisme, sécurité et sécuritarisme, mission régalienne de l'Etat et repli sur soi. La sociésé du risque zéro n'existe pas, c'est la responsabilité zéro qui n'est pas tolérable.
Le siècle n'a que quelques mois et l'interrogation demeure : « Imaginer le XXIe siècle ? Quel risque ! », écrit René Pucheu dans le prolongement d'un premier article sur le sujet dans le n° 327.
Il a lu la presse depuis le 31 décembre 1999 et en a extrait et commenté le meilleur. Comme ces propos de Steiner relevés dans Le Figaro : « Je pressens une république de la solitude des âmes. »
Le philosophe a toujours eu partie commune avec la politique qu'il vient parfois courroucer, parfois servir.
L'orage de mai s'est éloigné, mais « d'un bout à l'autre du monde, écrit Etienne Borne, la jeunesse manifeste un comportement de rupture à l'égard de toute autorité instituée et de toute valeur établie.
Dès le début des années 1960, l'université française est confrontée aux nombreux défis de la massification et de la surpopulation étudiante.
À l'aube des années 1960, la démocratie paraît en France encore bien fragile.
Etienne Borne conclut son éditorial par une analyse aiguisée du général de Gaulle et de sa pensée.
Maurice Schumann, André Philip et Raymond Aron sont réunis par France Forum pour débattre de la Guerre Froide.
Le premier numéro de France Forum est résolument ancré dans l'actualité internationale à travers un dossier consacré à l'Onu ainsi qu'une interview de Robert Schuman au sujet des liens entre l'Europe et l'Afrique.