Beaucoup de conflits sont la conséquence d’affrontements intérieurs provoqués par des antagonismes religieux.
La Covid-19 n’a pas eu d’effets importants sur les conflits armés en cours, la guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan avec des milliers de morts de part et d’autre ayant même éclaté au plus fort de la crise sanitaire : 8 000 tués en quarante-quatre jours !
C’était une vraie gageure. Solliciter en un temps record, en plein confinement, les presque sept cents dirigeants politiques, diplomates, universitaires, scientifiques, chefs d’entreprise, responsables associatifs, qui avaient écrit pour France Forum au cours des six dernières années et leur demander de s’exprimer sur le monde de l’après-Covid-19.
L'évocation de l’Afrique autorise très souvent les mêmes commentaires : terre des laissés-pour-compte, tensions géopolitiques empêchant tout développement, élites corrompues et dirigeants politiques peu fréquentables, etc. Inutile de s’échiner à expliquer que ces poncifs sont, à bien des égards, éculés et que les parties francophone, anglophone, lusophone et arabophone du continent sont, en réalité, radicalement différentes.
Pléthore de colloques et de conférences sur l’éducation ont déjà été organisés, notamment sur l’Éducation nationale, mais très peu sur les sociétés du savoir. Cette question est nouvelle, complexe, internationale et donc difficile à appréhender.
Allez risquons-nous. Pourquoi ne pas demander au futur président de la République de faire du risque un principe constitutionnel ? Après tout, en 2004, Jacques Chirac avait bien intégré la Charte de l’environnement et le principe de précaution dans notre loi fondamentale. Affirmer, aujourd’hui, la vertu du risque en lui donnant une valeur constitutionnelle ne serait-ce pas un juste retour des choses ?
Les diplomates n’ont jamais eu très bonne presse. Il est vrai qu’en nommant parfois à la tête de leurs plus grandes ambassades des écrivains, des poètes ou même les bailleurs de fonds de campagnes électorales, les chefs d’État (américains, français ou autres) ne risquaient pas de redorer cette image.
L’enjeu pour l’égalité femmes-hommes est planétaire, sociétal, économique et politique. Bien que majoritaires sur le plan démographique dans le monde et en France, les femmes peinent à sortir du statut d’éternelle minorité. Or, le degré de civilisation d’une société se mesure à la place qu’elle donne à ses minorités.
La pauvreté reste une constante de la condition humaine. La sollicitude des plus favorisés est toujours aussi nécessaire. D’un certain point de vue, elle devient encore plus indispensable. La prospérité croissante des uns entraîne, par comparaison, des comportements de désespoir, d’envie, de haine, d’abattement chez ceux qui se rendent de plus en plus compte qu’ils restent au bord de la route du progrès.
Le présent numéro de France Forum entame une réflexion sur la dérive de la puissance étatique, qui n’est plus la solution, mais le problème face aux défis grandissants que lance la mondialisation.
La croissance est une idée nouvelle pour l’humanité.
Une réalité nouvelle ! Elle a pris naissance en Occident au XIXe siècle, en résultat d’une révolution, qui n’était pourtant pas celle de 1789 en France. Elle a concerné au premier chef, en Angleterre d’abord, puis dans toute l’Europe, l’utilisation de l’énergie fossile. La machine à vapeur siffla, comme les locomotives d’alors, le début de l’ère nouvelle. Comme alors également, les esprits paralysés par leurs craintes et leurs préjugés s’opposent aujourd’hui au développement des énergies provenant de la fusion de l’atome ou de l’extraction du gaz de schiste.
La crise s'aggrave. Descendue de la mystérieuse sphère financière elle s'est installée maintenant dans l'économie réelle, où travaillent et peinent producteurs et consommateurs.
Née aux Etats-Unis, elle a traversé les mers, en Europe, en Chine ; elle s'étend au monde entier.
Dans ce numéro, nous invitons nos amis à élaborer avec nous les principes et les méthodes permettant la renaissance de « l'économie sociale de marché », le seul système capable de remettre en marche l'économie de l'Union européenne, et, par la suite, le reste du monde, sur le chemin du progrès et de la justice sociale.
Nous ne parlons pas ici des élections municipales qui accaparèrent, en ce début d'année, l'attention des médias, des politiques, parfois, aussi, celle des citoyens.
Nous avons choisi de réfléchir plutôt sur la dernière présidence de l'Union européenne qui sera confiée, au deuxième semestre de 2008, au gouvernement français. C'est en se plaçant d'un point de vue résolument communautaire que les contributions exprimées dans ce numéro se permettent d'indiquer des voies nouvelles au gouvernement français.
Plus que jamais, l'avenir de l'humanité dépend des progrès de la recherche scientifique.
Du corps humain à la conquête de l'espace, de l'infiniment petit à l'infiniment grand, tous les chercheurs du monde s'acharnent à percer les secrets de l'univers, et à en tirer les applications pratiques, seul espoir d'une croissance saine. Il est donc légitime de s'interroger sur l'état de notre enseignement supérieur, sur l'université notamment, autrefois nommée "aima mate" et où travaillent dans notre pays plus de la moitié des chercheurs.
Même si les médias semblent tout faire pour l'ignorer, le scrutin du 29 mai 2005 constitue un tournant brutal dans l'histoire de la construction européenne, mais aussi dans celle de la France.
Il faut donc tirer avec réalisme les leçons de ce scrutin, en vue de redonner à l'Europe la légitimité qu'elle a largement perdue dans l'opinion. Quant à la France, il est clair qu'elle doit procéder à une profonde révision de sa politique, étrangère, européenne et intérieure. Elle doit réconcilier les Français avec la politique, moderniser l'Etat, redresser ses comptes et plus largement ouvrir son peuple aux urgences et aux nécessités du monde nouveau. Des jalons dans cette direction sont posés dans les articles qui suivent.
Une autre Europe, une autre France ce n'est pas une défaite. C'est un défi à relever.
Il faut nous préoccuper de la Terre. Pendant des millénaires nous l'avons prise comme elle était, un don de Dieu que l'on remerciait par des prières ou des sacrifices ou auprès duquel on se plaignait de la "marâtre Nature".
Depuis Descartes nous, Occidentaux, avons décidé de renverser les rôles et de devenir "maître et seigneur" de celle-ci. Un tyran plutôt, un exploiteur effréné, nous disent les scientifiques. Réfléchir pour agir. Rattraper le Destin par ses basques et donner un autre sens au Progrès, à la Croissance devenue l'idole des temps modernes, telle est l'ambition de France Forum. Elle paraît démesurée par rapport à nos moyens, mais elle est inspirée par une conception de la vie qui nous dépasse et nous motive. Nous et combien d'autres !
Le bouleversement politique de mai 2002 a démontré que le besoin de changement, que le souhait du redressement était profondément ressenti par notre peuple. Profondément, mais obscurément. La déception aujourd'hui est patente.
Certes des réformes ont été entamées. Mais avec une lenteur qui n'a rien de sage. Elles ne semblent pas avoir été préparées par une réflexion d'ensemble, ni mises en oeuvre avec la ferme conviction de leur nécessité. Elles progressent à cloche-pied...
La lucidité dans les analyses et le discernement dans les choses sont particulièrement nécessaires au début de ce siècle en mouvement.
Le respect de la planète, de la dignité et de la responsabilité de chaque être humain, la confiance dans les acteurs sociaux et dans les citoyens pour refonder un nouveau contrat de fraternité, le choix du progrès au service de l'épanouissement des personnes, le parti pris de la construction d'une Europe comme puissance et projet de civilisation exemplaire - ces valeurs sont notre héritage.
L'Europe s'affirme, la décentralisation progresse, mais la France se sclérose. Alors pourquoi pas le fédéralisme ? interroge Jean Schéré.
« Nous pensons que cette évolution est non seulement une nécessité face aux enjeux de l'Europe nouvelle et de la globalisation, mais aussi une chance pour la France de devenir une république moderne, c'est-à-dire une république fondée sur la confiance et non la méfiance vis-à-vis des citoyens et des corps intermédiaires, seuls garants au bout du compte de la pérennité de la vie démocratique.
Riche numéro centré sur notre voisin allemand avec les signatures de Joseph Rovan et de Michel Albert.
Ni la Chine, ni le logement, ni le mode de scrutin dans ce numéro, mais un dossier la chanson et ses attributs : transistor, juke-boxe, télévision, etc.
La construction européenne pose naturellement la question du fait national, de son possible dépassement. Et si elle vient à être dépassée, qu'en est-il de la politique ?
Jacques Mallet s'exprime sur l'avenir « incertain » de l'Europe : « Ce progrès est-il irréversible ? Pratiquement tout retour en arrière devrait s'acheter aujourd'hui d'un prix déraisonnable.
Le « très admiré et très contredit » Pierre Teilhard de Chardin réunit Maurice de Gandillac, étienne Borne et Claude Cuénot dans cette livraison très philosophique de France Forum.
Édouard Herriot, figure tutélaire du radicalisme, s'est éteint. L'éditorialiste de France Forum, Etienne Borne, goûte peu la politique telle que l'incarnait Herriot : « S'il a beaucoup présidé, Édouard Herriot a peu agi, et son ombre désormais préside pour l'éternité à un âge de la démocratie, athénienne, petite bourgeoise, parlant beaucoup de progrès et secrètement amie de la conservation, ou, pour tout dire d'un mot qui suffit, radicale. »
Alors que la crise algérienne ne cesse de s'amplifier, les gouvernements « de minorité se succèdent ». Joseph Fontanet le constate dans l'éditorial de France Forum et se demande même comment la France n'a pas encore basculé dans l'anarchie.