Il y a, en ce moment, dans les primaires du camp démocrate, un je-ne-sais-quoi d’inhabituel.
L'évocation de l’Afrique autorise très souvent les mêmes commentaires : terre des laissés-pour-compte, tensions géopolitiques empêchant tout développement, élites corrompues et dirigeants politiques peu fréquentables, etc. Inutile de s’échiner à expliquer que ces poncifs sont, à bien des égards, éculés et que les parties francophone, anglophone, lusophone et arabophone du continent sont, en réalité, radicalement différentes.
La pauvreté reste une constante de la condition humaine. La sollicitude des plus favorisés est toujours aussi nécessaire. D’un certain point de vue, elle devient encore plus indispensable. La prospérité croissante des uns entraîne, par comparaison, des comportements de désespoir, d’envie, de haine, d’abattement chez ceux qui se rendent de plus en plus compte qu’ils restent au bord de la route du progrès.
La lucidité dans les analyses et le discernement dans les choses sont particulièrement nécessaires au début de ce siècle en mouvement.
Le respect de la planète, de la dignité et de la responsabilité de chaque être humain, la confiance dans les acteurs sociaux et dans les citoyens pour refonder un nouveau contrat de fraternité, le choix du progrès au service de l'épanouissement des personnes, le parti pris de la construction d'une Europe comme puissance et projet de civilisation exemplaire - ces valeurs sont notre héritage.