À quoi reconnaît-on un grand président de la République ? À l’évidence, à sa capacité à donner envie à des milliers de jeunes de s’engager en politique.
Beaucoup de conflits sont la conséquence d’affrontements intérieurs provoqués par des antagonismes religieux.
Le choc de la Covid va-t-il durablement changer les individus et changer le monde ? La manière de vivre, de travailler, de consommer, de prendre soin de soi, de circuler, d’habiter sera-t-elle différente de ce qui était connu jusqu’à présent ?
La Turquie, immense civilisation dont les héros se nomment attila, Tamerlan, Soliman le Magnifique ou Atatürk, est une source inépuisable d’interrogations.
« Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu »
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (chapitre 22, Ancien Testament)
Introduire un ensemble d’articles couvrant d’une manière aussi complète la diversité indienne est une tâche délicate.
L'évocation de l’Afrique autorise très souvent les mêmes commentaires : terre des laissés-pour-compte, tensions géopolitiques empêchant tout développement, élites corrompues et dirigeants politiques peu fréquentables, etc. Inutile de s’échiner à expliquer que ces poncifs sont, à bien des égards, éculés et que les parties francophone, anglophone, lusophone et arabophone du continent sont, en réalité, radicalement différentes.
Il est rare que la rédaction de France Forum utilise un mot anglais pour le titre de l’un de ses numéros. Mais puisque même la candidature de Paris pour les Jeux olympiques de 2024 a fait ce choix, faut-il avoir des scrupules ?
L’enjeu pour l’égalité femmes-hommes est planétaire, sociétal, économique et politique. Bien que majoritaires sur le plan démographique dans le monde et en France, les femmes peinent à sortir du statut d’éternelle minorité. Or, le degré de civilisation d’une société se mesure à la place qu’elle donne à ses minorités.
Le sport gouverne le monde. Cette idée est communément répandue et trouve encore plus d’acuité au moment des grandes manifestations sportives internationales. On l’a mesuré au moment des Jeux olympiques en Chine, plus récemment lors des JO d’hiver de Sotchi et de la Coupe du monde de football au Brésil, ou encore dans les débats sur la Coupe du monde de football, en 2018, en Russie et au Qatar, en 2022.
La sécurité paraît être la mission principale de l’État. L’histoire nous enseigne que cette politie, cet être abstrait et nécessaire est né des catastrophes humaines, créées par l’anarchie.
Mais il apparaît aujourd’hui que plus les États semblent se renforcer, se compliquer, plus ils engendrent des réactions contraires à leur vocation première, ils sont incapables d’éradiquer les foyers de non-droit et de criminalité subsistant malgré un grand déploiement de techniques nouvelles et coûteuses. Une situation inquiétante.
Cette évolution paradoxale a fait l’objet d’un colloque organisé, par la fondation Jean Lecanuet, le 18 janvier dernier au Sénat, avec la participation d’éminents spécialistes des problèmes de sécurité intérieure et extérieure.
Au singulier, malgré la diversité des États chez lesquels des mouvements politiques d’importance, des révoltes pacifiques ou brutales viennent de se manifester (le mot est significatif) depuis le début de cette année.
Il est trop tôt pour savoir ce qui sortira de l’agitation actuelle. Combien de pays feront le choix de la démocratie ? Quel effet cela aura-t-il sur « leur développement économique et social », jusqu’à présent entravé et étouffé par des régimes autoritaires renversés ou ébranlés ? Quels changements pour la femme qui a un rôle clé à jouer pour un avenir radieux ?
Le titre, tiré d'un poème de Péguy, fait ressortir, avec ce numéro, la profonde originalité de notre revue.
Nous ne nous contentons pas d'analyser la crise économique que d'autres, pourtant beaucoup mieux armés de dialectique spécialisée, ont découvert souvent après nous. Nous discernons en elle, seuls de notre espèce, un grand tournant culturel et spirituel, l'avènement de la vraie civilisation, universelle, mondiale, unifiant les idées du genre humain.
Le piquant dans les crises du capitalisme, c'est que chacune est différente des précédentes. D'où surprise, gâchis et tremblements. Si l'on se force un peu, comme Schumpeter, on parle alors de "destruction créatrice".
La crise qui, au milieu de 2007, a surgi de la débauche des prêteurs en "subprime" est particulièrement sournoise. La méthode de la titrisation, utilisée à une échelle planétaire, consisle à repasser le risque d'un prêteur à l'autre, d'un autre à l'un et ainsi de suite. A tel point que, comme le Mistigris, on ne sait plus où il est allé se nicher !
La Constitution de la Ve République, qui a endormi les représentants de la nation dans les deux assemblées, organise un quitte ou double à propos de la présidence de la République.
La classe politique et la sous-classe médiatique ne cessent, par leur bavardage continuel, d'empêcher le peuple de parler. Comment remblayer ce fossé entre lui, d'un côté, le monde officiel et le demi-monde officieux, de l'autre côté ? Telle est la question qui est posée dans ce numéro.
Migration est loi de nature.
Echapper aux peurs, aux imprécations, aux haines, aborder les problèmes de l'immigration avec coeur et raison, telle est l'ambition de ce numéro.
La Constitution de l'Etat, en temps ordinaire, il vaut mieux ne pas y toucher Les conséquences d'un raturage des textes peuvent entraîner l'ébranlement de la société, déclencher des réactions imprévues et sauvages.
Il est évident que, sauf à glisser dans l'anarchie, il faut retrouver au plus vite les équilibres d'une vraie démocratie représentative, à l'image des autres pays de l'Union européenne. Dans ce numéro de France Forum, des réponses sont esquissées. Nous souhaitons qu'elles soient enrichies par les citoyens, soucieux de sortir nos institutions du cloaque dans lequel elles s'enfoncent de plus en plus.
Les clignotants sont au rouge de tous les côtés ! Faute d'avoir procédé à temps aux réformes préconisées par les observateurs les plus lucides !
La détérioration des finances publiques, le gonflement de la dette vis-à-vis notamment de l'étranger, la démoralisation de l'éducation nationale, l'abandon de notre ambition pour l'Europe, corollaire d'un affaiblissement de la volonté nationale, le scepticisme des actifs, l'hostilité de la jeunesse, tout cela marquera de plus en plus les quatorze mois qui nous séparent de l'élection présidentielle. La nécessité d'une doctrine inspirant l'action, ouvrant l'horizon s'avère à nouveau indispensable pour ceux qui croient que la mission de la politique est de conduire le monde. Notre revue et ses amis sont attachés à cette mission, au renouvellement de la pensée sociale et politique. Elle a été bien seule ces derniers temps Mais n'était-ce pas le cas de Noé avant le déluge ?
Même si les médias semblent tout faire pour l'ignorer, le scrutin du 29 mai 2005 constitue un tournant brutal dans l'histoire de la construction européenne, mais aussi dans celle de la France.
Il faut donc tirer avec réalisme les leçons de ce scrutin, en vue de redonner à l'Europe la légitimité qu'elle a largement perdue dans l'opinion. Quant à la France, il est clair qu'elle doit procéder à une profonde révision de sa politique, étrangère, européenne et intérieure. Elle doit réconcilier les Français avec la politique, moderniser l'Etat, redresser ses comptes et plus largement ouvrir son peuple aux urgences et aux nécessités du monde nouveau. Des jalons dans cette direction sont posés dans les articles qui suivent.
Une autre Europe, une autre France ce n'est pas une défaite. C'est un défi à relever.
La Commission qui se met en place sous la direction de José anuel Barroso laisse déjà apparaître le nouveau visage de l'Union européenne. Mais s'élargir ne suffit pas. II faut encore se fortifier. L'Union nouvelle va-t-elle engendrer une nouvelle société ? Différente du modèle américain ?
Renouant avec la tradition de France Forum, ce numéro est dédié à un colloque qui s'est tenu les 29 et 30 janvier 2004.
Le thème abordé était d'importance: la démocratie chrétienne, qui a opéré une profonde révolution spirituelle et sociale au siècle dernier, est-elle prête à faire face aux nouveaux défis auxquels l'Europe et le monde sont aujourd'hui confrontés ?
La laïcité a deux visages. Le premier reflète la crispation et la haine antireligieuse.
Il crie "A bas le voile", mais crierait aussi bien "A bas la calotte" ou "A bas la kippa". L'autre aspect du concept de laïcité est bien différent. C'est une des incarnations de la liberté. Chacun respecte la conscience de chacun. Chacun accueille avec sympathie la croyance de ses concitoyens sans vouloir leur imposer la sienne propre. Derrière cette laïcité se profile la fraternité, socle de la démocratie. La laïcité, comprise autrement.
La laïcité, pour être une valeur fondatrice de la démocratie, a besoin d'être accueillante, heureuse, aimée. La discussion à son propos commence...
Le bouleversement politique de mai 2002 a démontré que le besoin de changement, que le souhait du redressement était profondément ressenti par notre peuple. Profondément, mais obscurément. La déception aujourd'hui est patente.
Certes des réformes ont été entamées. Mais avec une lenteur qui n'a rien de sage. Elles ne semblent pas avoir été préparées par une réflexion d'ensemble, ni mises en oeuvre avec la ferme conviction de leur nécessité. Elles progressent à cloche-pied...
Il serait difficile, en tout cas fort léger, de nier qu'une crise profonde atteint le monde occidental.
Il s'agit à la fois d'une crise morale liée au déclin des idéologies, d'une évolution démographique que l'on sait défavorable, de conflits non réglés notamment au Proche-Orient et, bien entendu, de dérives financières entraînant la chute des marchés financiers qui s'est précipitée depuis le milieu de 2002.
Faut-il s'en effrayer et se lamenter, tout en ne sachant que faire ?
Lorsque le temps long de la pensée rencontre les attentes pressantes de l'actualité, cela s'appelle le moment de la réforme. Les enjeux sont majeurs pour les générations futures.
Il ne s'agit pas non plus de légiférer toujours davantage en se donnant l'illusion d'agir. L'urgence des temps est simple : la responsabilité, le courage, et la pédagogie.
Le débat sur la laïcité surgit souvent dans des périodes de crise crise culturelle lorsque la tentation communautariste se fait pressante, crise spirituelle lorsque la société s'enferme dans l'exclusivité de rapports marchands, crise démocratique lorsque les institutions n'assurent plus l'indépendance et l'égalité des cultes, c'est-à-dire la plus intime des libertés.
La laïcité institutionnelle a évolué : du combat de la loi de 1905, elle est devenue aujourd'hui une démarche d'ouverture qui tente de faire de la diversité religieuse une richesse pour la France, dans le respect protecteur de chaque religion.
C'est dans ce même esprit d'ouverture que France Forum a conçu ce dossier.
La lucidité dans les analyses et le discernement dans les choses sont particulièrement nécessaires au début de ce siècle en mouvement.
Le respect de la planète, de la dignité et de la responsabilité de chaque être humain, la confiance dans les acteurs sociaux et dans les citoyens pour refonder un nouveau contrat de fraternité, le choix du progrès au service de l'épanouissement des personnes, le parti pris de la construction d'une Europe comme puissance et projet de civilisation exemplaire - ces valeurs sont notre héritage.
Le cinquantenaire de la mort de Marc Sangnier est l'occasion d'un hommage.
« Occasion de mesurer une nouvelle fois l'exceptionnelle envergure d'un militant totalement désintéressé (il a englouti sa fortune dans son aventure), inventif [...], peut-être par-dessus tout prodigieux "éveilleur" et entraîneur d'hommes. » Occasion aussi de rappeler sa très belle définition de la démocratie : « L'organisation sociale qui tend à porter au maximum la conscience et la responsabilité civiques de chacun. »
Le travail de Carl Schmitt, un des grands penseurs politiques du XXe siècle, a longtemps été dénigré, puis oublié en raison de sa collaboration initiale avec le régime nazi.
Le statut et le rôle des femmes dans la société sont interrogés par Anne-Marie Idrac à l'approche de la révision constitutionnelle instituant la parité : « Les femmes ne sont pas une catégorie, ni une minorité - comme le sont les Bretons, les personnes de couleur ou celles qui portent des lunettes : elles sont aussi "universelles" que les hommes. [...] C'est donc bien au nom de l'universalisme que l'on peut, me semble-t-il, accepter la modification constitutionnelle. »