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Philippe Henriot. La voix de la collaboration de Pierre Brana et Joëlle Dusseau

parJérôme BESNARD, essayiste, chargé d’enseignement à l’université Paris Cité

Articles de la revue France Forum

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Qui se souvient que, le 28 juin 1944, le siège actuel du parti socialiste, rue de Solferino, à Paris, vit l’assassinat par un commando de résistants de Philippe Henriot, devenu six mois auparavant secrétaire d’État à l’Information et à la Propagande du gouvernement Laval ? La biographie que lui consacrent Pierre Brana et Joëlle Dusseau cherche à comprendre comment ce brillant orateur de la Fédération nationale catholique, dirigeant de la Fédération républicaine, parti démocratique regroupant la droite conservatrice, a pu se retrouver à la pointe de la collaboration avec l’Allemagne. Né en 1889, issu d’une grande famille de la bourgeoisie champenoise, mais économiquement déclassé, ce professeur de l’enseignement libre devient journaliste dans la presse d’opinion conservatrice de la région bordelaise. Il est, ensuite, élu député de la Gironde en 1932 et le restera jusqu’à la guerre. Opposant vigoureux à la franc-maçonnerie, il rallie le régime de Vichy en 1940. À partir de 1943, lancé dans une véritable croisade contre le bolchevisme, il enflamme, deux fois par jour, de ses éditoriaux les ondes de Radio-Paris. Sa célèbre voix et sa radicalité jusqu’au-boutiste lui coûteront la vie.


« Biographie », Perrin, 2017 – 24 €

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