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Le populisme est-il terminé ?

parStefano ADAMO, Professeur à l’université de Banja Luka

Articles de la revue France Forum

Le populisme, l’autre nom de l’autoritarisme.

Le terme « populisme » est l’un des mots les plus usités dans le discours politique actuel. Les médias l’ont abondamment utilisé lors de la campagne pro-Brexit ainsi qu’en référence aux mouvements et aux partis anti-establishment récemment créés en Europe continentale tels que le Front national en France, le Freedom Party aux Pays-Bas ou l’Alternative für Deutschland en Allemagne. L’Italie compte même deux partis qualifiés de populistes, le Mouvement Cinq Étoiles et la Ligue du Nord.


LES DIFFÉRENTS DISCOURS POPULISTES À TRAVERS LE CONTINENT. Les résultats des récentes élections aux Pays-Bas, en France, en Allemagne et en Italie semblent avoir sensiblement freiné l’extension du populisme en Europe. De nombreux commentateurs ont interprété la défaite du parti conservateur aux élections britanniques comme un reflux de la marée populiste qui, selon certains, avait été un moteur de la victoire du « non » lors du référendum sur le Brexit. Outre-Atlantique, la popularité défaillante du président Donald Trump semble confirmer la fin de ce qui est apparu comme la tendance politique dominante de 2016. Mais le populisme est-il vraiment surmonté ? Du point de vue de la demande politique, peut-être. Du point de vue de l’offre politique, il y a des raisons de penser que ce n’est pas le cas.

Pour comprendre pourquoi le populisme a encore de beaux jours devant lui, revenons sur les facteurs qui l’expliquent...

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