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De la révolution portuaire aux enjeux logistiques

parYann ALIX, délégué général de la fondation SEFACIL, responsable stratégie et marketing de SOGET SA

Articles de la revue France Forum

Un continent à développer et à réunir.

Avec à peine 2 % des manutentions portuaires conteneurisées internationales, le continent africain est en retard1. L’amélioration de sa connectivité aux grands flux d’échanges mondiaux exige des portes d’entrée et de sortie plus efficaces, fiables et compétitives. Or, les grands ports maritimes, organes économiques vitaux où se collecte la majorité des taxes douanières nationales, ont longtemps été sous-équipés, faute d’investissements publics.

Depuis le milieu des années 2000, et sous l’impulsion notamment de la Banque mondiale, un transfert des opérations commerciales vers des spécialistes privés de la manutention a radicalement changé le panorama portuaire africain. Quelque 50 milliards de dollars devraient être investis au cours de la décennie 2007-2017 pour le seul secteur des conteneurs. Déjà, aux extrémités géographiques du continent, se sont développées des infrastructures de transbordement stratégique, profitant du croisement des lignes maritimes mondiales. Tanger Med sur le détroit de Gibraltar, Port-saïd à proximité du canal de suez ou encore Durban à la pointe sud-africaine s’imposent comme les phares portuaires du continent.

Des ports comme Pointe-noire au Congo ou Tema au Ghana ont su tirer profit des nouvelles stimulations concurrentielles avec des investissements structurants des spécialistes européens Bolloré et AMP-Terminals (filiale du numéro un mondial conteneurisé Maersk Line). D’autres perdent des trafics comme Luanda en Angola ou Lagos au Nigeria car ils dépendent trop d’économies nationales sous perfusion du dividende énergétique. Les grands projets de « nouveaux ports »...

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